Bruit/Blanc n°11
Reflets/Réflexions
Me revoilà ! J’avais prévenu que cette lettre serait à parution aléatoire, contrairement à Signal/bruit qui arrive réglée comme du papier à musique chaque mois dans votre boite mail.
Octobre 2021. Nous étions assis dans un restaurant près de la Bastille. Pendant que nous attendions nos plats, mon regard s’est accroché aux reflets dans la vitrine. Les jeux de lumière qui s’offraient à moi depuis la rue étaient trop tentants pour que j’y résiste. Si vous me suivez un peu, vous savez que les reflets m’obsèdent. Ils révèlent ce que l’œil néglige d’ordinaire : cette superposition permanente de réalités qui coexistent avec la nôtre. Cette obsession révèle quelque chose d’essentiel dans ma pratique : l’attention et la patience.
Photographier les reflets, c’est accepter de ne pas contrôler l’image. Il faut guetter le moment où les éléments s’alignent : un passant qui traverse au bon endroit, une voiture dont les phares révèlent soudain la géométrie cachée de la scène.
Le photographe n’est qu’un témoin attentif du hasard organisé.
Long time no see! I warned you this newsletter would come out randomly, unlike Signal/bruit which arrives like clockwork in your inbox every month.
October 2021. We were sitting in a restaurant near Bastille in Paris. While we waited for our food, my gaze caught the reflections in the window. The play of light from the street was too tempting to resist. If you’ve been following me, you know I’m obsessed with reflections. They reveal what the eye usually overlooks: this permanent layering of realities that coexist with our own. This obsession reveals something essential about my practice: attention and patience.
Photographing reflections means accepting that you can’t control the image. You have to watch for the moment when elements align: a passerby crossing at just the right spot, a car whose headlights suddenly reveal the hidden geometry of the scene.
The photographer is nothing more than an attentive witness to organized chance.












Bonsoir Philippe, encore une fois de magnifiques photos. Plutôt qu’à Paris, on peut se croire dans une ville japonaise ou bien dans une autre époque. J’espère que vous allez bien. À très bientôt. Franck
Magique !